«  Chaperon, Arminda  », 2014. Photographie couleur, 86,7 x 57,8 cm. © Marie Preston

« Commérages »

Exposition du 7 février au 15 mars 2015.
Un projet de Marie Preston avec Stéphanie Airaud, Françoise Alexandre, Arminda Alves, Aïcha Akremi, Carine Faribol, Alejandra Montalvo et Nelly Zeitlin.
Vernissage et lancement de l’ouvrage « Commérages » le samedi 7 février de 15h à 19h.

« En écoutant les histoires des unes et des autres, nous réfléchissions à l’image de ces femmes discutant dans la rue, devenue l’image d’un échange médisant, Nous nous demandions depuis quand la commère n’est plus celle qui accompagne, mais celle qui critique et nuit à la communauté. Nous aurions pu réfléchir aussi à la manière dont cette image a traversé les frontières si bien qu’une dizaine de femmes de six origines différentes s’entendent pour dire qu’il s’agit de dires calomnieux. Nous discutions à chaque séance — il y a aura eu une quarantaine — pendant deux, trois heures. Puis, progressivement, à partir de remarques que certaines formulaient, je proposais des formes que nous discutions à nouveau. »

Marie Preston

« Commérages » est le nom donné à une activité collective portée par Marie Preston qui a débuté en mai 2013 au MAC VAL et qui a réuni pendant près de deux ans un groupe de huit femmes : Stéphanie Airaud, Françoise Alexandre, Arminda Alves, Aïcha Akremi, Carine Faribol, Alejandra Montalvo, Marie Preston et Nelly Zeitlin.

Au départ du projet, un texte de John Berger sur le commérage et sa capacité à constituer un portrait vivant d’un village dont chacun est l’auteur.
Et d’autre part, ce qu’on appelle, en ethnographie, des récits de vie entrecroisés, donnant forme à des personnages transversaux, à des manières de penser la nature du commérage comme parole féminine proclamée dans l’espace public.

« Il s’agissait de tracer un territoire imaginaire constituée par notre territoire de paroles, de proposer et de penser une mise en forme collective de nos récits. » (Marie Preston)

« Commérages » fait également l’objet d’une édition publiée par le MAC VAL dans la collection des « Chroniques muséales ».
En deux volumes, elle rassemble le journal de bord d’une pratique artistique collaborative singulière au cœur d’une institution muséale, ainsi que deux textes théoriques de Marie Preston (artiste), « Le contre-pouvoir du commérage » et de Fabienne Dumont (historienne de l’art et critique), « Papotage et empowerment ».
Prix de vente : 8 euros les deux volumes. En vente à l’accueil du musée.

Projet mené avec la participation de Dilek Akdag, Forgua Chiboub (Centre social Balzac, Vitry-sur-Seine), Florence Gabriel (MAC VAL), Camille Larive (Espace les Monis, Vitry-sur-Seine) et de Florence Desnouveaux (conteuse).