Les cours d’histoire de l’art

Ces cours d’histoire de l’art sont proposés conjointement par l’École d’arts plastiques et le MAC VAL. Ils s’organisent en 4 cycles de 5 séances mettant en perspective l’histoire et le contemporain. Les séances se déroulant aux Ecoles Municipales d’Art de Vitry-sur-Seine adoptent la formule traditionnelle de cours avec projections, celles du MAC VAL nous conduisent face aux œuvres, à la rencontre d’artistes et de commissaires d’exposition. Chaque cycle intègre une projection de films sur l’art (programmation proposée par Tous les Docs) à l’occasion de laquelle a lieu une rencontre avec les réalisateurs et réalisatrices. Des visites d’ateliers d’artistes et d’expositions en galeries sont ponctuellement proposées par Alexandra Fau, historienne de l’art et commissaire d’exposition.

Gratuit, inscription recommandée : reservation@macval.fr ou 01 43 91 64 20.
Séances aux EMA : les mardis à 18h, séances au MAC VAL et hors les murs : les samedis à 14h30.
Renseignements : thibault.caperan@macval.fr
Pensez à bien vérifier le lieu de chaque cours sur notre site.

L’exposition de la collection du MAC VAL « L’œil vérité » conçu par son directeur Nicolas Surlapierre offre une perception tangible de l’évolution historique des tendances et des mouvements dans l’art, en plusieurs chapitres. C’est l’opportunité dans le cadre des cours d’histoire de l’art de remonter le temps, de revenir aux origines du musée. Comment ce lieu pensé pour légitimer le pouvoir du souverain est devenu un bien commun ? À partir de l’ouvrage Le Musée une histoire mondiale de Krzysztof Pomian, il s’agit d’interroger le modèle européen fondé sur l’éducation et/ou le divertissement, la place qu’il occupe dans le système de domination mondiale, et comment y remédier avec force de récits, de mythologies aujourd’hui.

Cycle I - Le musée d’hier et d’aujourd’hui

👉 Samedi 23 septembre 2023, 14h30 au MAC VAL
Visite de l’exposition « L’œil vérité »

Cette nouvelle exposition de la collection propose, selon une unité de temps et de lieu, une sorte d’histoire de l’art contemporain en France de 1950 à 1990 et un peu au-delà. Entre la première œuvre de ce parcours et la dernière, « L’œil vérité » éclaire la distinction entre art moderne et art contemporain et ses ambivalences, celle-ci ne s’étant pas faite immédiatement contrairement à ce que les historiennes et les historiens de l’art ont pu dire en avançant la date un peu trop commode de 1945. Cette nouvelle présentation est ainsi le récit d’une construction critique et historienne. En suivant les mouvements, cet accrochage relate les différents débats qui ont servi pour établir des signes distinctifs entre moderne et contemporain ; certes s’ils sont contestables et parfois presque interchangeables, ils ont toutefois le mérite d’établir des repères. « L’œil vérité » est aussi l’occasion de revoir ou de découvrir des œuvres de la collection qui, pour la plupart, n’avaient pas été montrées depuis l’ouverture du musée en 2005.

👉 Mardi 10 octobre 2023, 18h aux EMA
Le Musée, une histoire mondiale - volet 1

Les collections privées à accès limité, les cabinets de curiosités comme l’Ashmolean Museum (fondé en 1683 par Elias Ashmole qui fit don en 1677 d’un ensemble de collections à l’université d’Oxford), les collections royales vont constituer les premiers jalons des modèles de nos institutions muséales ouvertes à tous et à visée pédagogique.

👉 Mardi 17 octobre 2023, 18h aux EMA
Le Musée, une histoire mondiale - volet 2

Le village de Portmeirion au Pays de Galles est pensé comme une enclave spatio-temporelle appelée à préserver les grands édifices en péril. « A home for fallen buildings », voici comment Sir Clough William-Ellis résume son action.
En ce sens, le projet rejoint les intentions des premiers conservateurs et musées de l’histoire européenne, et notamment du Musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir (1761-1839). Cette initiative née à la Révolution française avait pour enjeu de protéger les vestiges de la France de l’Ancien Régime. Le musée était perçu « comme un haut lieu de la continuité, de la tradition, de l’ancrage du présent dans un passé chrétien profond de plusieurs siècles qui y était donné à voir et entouré d’un culte ». C’était un musée à la fois médiéval et funéraire, religieux et monarchique.

👉 Mardi 07 novembre 2023, 18h aux EMA
Les fabriques d’imaginaires

Certaines institutions misent sur une contextualisation des œuvres d’art à grande échelle. La description du musée américain des Cloîtres, The Cloisters, le 10 Mai 1938, est censée nourrir l’imagination et créer les prédispositions à une humeur joyeuse et réceptive au plaisir. Cette extension du MET de New York se fonde sur la collection médiévale patiemment constituée par un sculpteur américain George Grey Barnard (1863-1938), résidant en France non loin de Fontainebleau de 1903 à 1911. Il en est de même des décors romains de la Villa Getty ou de Hearst Castle à San Simeon en Californie, propriété privée du magnat de la presse, qui servit de décor pour Citizen Kane de Orson Welles. Inutile de préciser que l’appropriation de ces joyaux d’architecture dans un souci de pittoresque, de sauvegarde, d’enrichissement d’une collection ou d’un savoir reconstitué, ne saurait être aujourd’hui une option envisageable.

👉 Samedi 25 novembre 2023, 14h30 au MAC VAL
Courts sur l’art
Projection proposée par Tous les Docs, structure de diffusion de films sur l’art « Jacques Charlier, Pirate de l’art », Jacques Donjean

52 min, Films de la passerelle, Belgique, 2013
L’œuvre de Jacques Charlier est présentée dans l’exposition « L’œil vérité » au MAC VAL au travers d’une vraie-fausse exposition. Héritier et complice de Marcel Broodthaers, l’artiste a pour principe de ne pas se cantonner à un style, une démarche artistique mais plutôt de les embrasser tous par le jeu, l’humour et le détournement.
Peinture, photographie, installation, tous ces mediums viennent en étayage d’une analyse critique du monde de l’art. C’est de ce regard parfois caustique que rend compte le portrait filmé d’un des artistes majeurs de l’art contemporain belge.

Cycle II- Un musée pour chacun

👉 Mardi 12 décembre 2023, 18h aux EMA
La prévalence des mots sur l’image

Qu’il soit littéraire, biblique ou mythologique, le texte préexiste à l’œuvre. Avec pour références la « Légende Dorée » de Jacques de Voragine (15e siècle), ou l’Iconographie de Cesare Ripa, les artistes relatent l’histoire des saints et les épisodes mythologiques avec force détails iconographiques. Nicolas Poussin dans son abondante correspondance avec Paul Fréart de Chantelou révèle une érudition exceptionnelle qui lui permet de mêler habilement dans ses toiles le récit biblique, mythologique, les références au christianisme et au paganisme en opposant la fragilité des mortels à la grandeur éternelle de la nature. Au 18e siècle, la réception des tableaux au Salon génère bien souvent une prose abondante de la part d’intellectuels (la Raie de Chardin par Diderot, la description de l’Apollon par Winckelmann), à la plume parfois assassine (Zola à l’égard du Bureau de Coton à la Nouvelle-Orléans de Degas).

👉 Samedi 16 décembre 2023, 14h30 au MAC VAL
Visite de l’exposition « L’œil vérité »

La Figuration narrative se présente comme une alternative à l’abstraction dominante sur la scène française depuis la seconde guerre mondiale. Jusqu’alors artistes et critiques partageaient le sentiment que l’image était dépassée, qu’elle ne pourrait pas traduire l’indicible, l’ignominie, l’effroi. Pourtant après des années d’absence, peu avant mai 68, le sujet, le récit et le réel reviennent sur le devant de la scène en France avec les Nouveaux Réalistes et la Figuration narrative et aux USA avec le Pop Art

👉 Mardi 09 janvier 2023, 18h aux EMA
Un musée 24h/24

Alexander Dorner, directeur du musée régional d’Hanovre, met en œuvre dans les années 1930 un musée flexible, l’équivalent d’une centrale électrique qui fonctionne 24h/24. Depuis Jonathan Crary dans son ouvrage Le capitalisme à l’assaut du sommeil analyse des œuvres d’art sous l’emprise d’une insomnie généralisée.

👉 Samedi 20 janvier 2023, 11h au MAC VAL
Le musée qui parle à travers le cartel, l’accrochage, la médiation

Ce rendez-vous permet d’interroger la crédibilité du musée comme institution à travers les sections « L’œil retors » et « L’œil abusé ». Le MAC VAL se met à créer la confusion sur le faux/authentique, et joue des ressorts à sa disposition (cartels, médiation) pour agir sur la perception de l’œuvre. Le visiteur se laissera prendre dans les pièges d’André Raffray (Marcel Duchamp en douze images, 2001) et à l’inverse, se rassurera de la véracité de l’œuvre avec les photographies de dos de tableaux de Philippe Gronon (Versos, 2005-2016).

👉 Samedi 27 janvier 2023, 14h30 au MAC VAL
Projection des « courts sur l’art »

Projection de Passagers d’Orsay de Sandra Kogut.
52 minutes, Les films des tambours de soie, France 5, Musée d’Orsay, France, 2002
Dans le cadre des « courts sur l’art », avec Tous les docs.

La projection sera suivie d’une discussion avec Christian Davin, psychanalyste et producteur.

Dans l’enceinte lumineuse du musée d’Orsay, Sandra Kogut propose aux visiteurs, touristes néophytes ou fidèles des lieux, de poser entre sa caméra et leur œuvre favorite. Au fil des pérégrinations, les errants, égarés ou amateurs d’art se livrent, et les rencontres se révèlent peu à peu comme les prétextes à une savoureuse radiographie de la population muséale et de ses habitudes.

Cycle III - L’œil du spectateur


Pour Pascal Griener dans La République de l’œil « le droit de voir et de juger l’art est analogue à un droit politique, qui marque l’appartenance vécue à la communauté (…) la gravure de Salons livre le substitut d’un coup d’œil (pour un public éloigné) et fait de tout contemplateur de la planche un critique potentiel, légitime ».

👉 Samedi 2 mars 2024, 14h30, au MAC VAL
Visite de l’exposition « Matthieu Laurette : une rétrospective dérivée (1993-2023) », en présence de l’artiste

Artiste protéiforme, Matthieu Laurette utilise les médias de masse et l’industrie du divertissement comme lieu et outil de production décalant ainsi l’idée même d’atelier : le réel est son atelier. Véritablement multimédia, ses œuvres balaient un vaste spectre de mises en forme, de l’intervention télévisée à l’installation en passant par les récents développements sur Instagram et développent de nombreuses stratégies d’infiltration alliant art conceptuel, culture populaire, critique institutionnelle, réflexions économiques et problématiques sociétales. Elles mettent en question le rôle et la place de l’art et de l’artiste à l’heure du spectacle généralisé et mondialisé et interrogent, entre autre, la notion même de valeur. Ce travail, à bien des égards annonciateur de questionnements contemporains, se construit selon une logique de projets au long cours.

👉 Mardi 12 mars 2024, 18h, aux EMA
La diffusion de l’art à travers le multiple

L’œil du spectateur s’est formé en observant non pas des œuvres originales mais des reproductions à travers des fac-similés. Les estampes ont facilité l’accès à la culture en diffusant des idées, des styles, des imaginaires. De même les gravures des salons parisiens ou londoniens permettent d’exercer son droit de juger en ayant vu la reproduction à défaut d’avoir fait l’expérience de l’œuvre en situation d’exposition. Ce que relève Pascal Griener dans La République de l’œil pourrait tout à fait s’appliquer à la dichotomie exercée aujourd’hui entre perception d’une œuvre d’art dans le musée et sur les réseaux sociaux.

👉 Samedi 23 mars 2024, 14h30, au MAC VAL
Le White Cube versus La Cabane éclatée de Daniel Buren

L’artiste Daniel Buren a produit un corpus de textes virulents à l’égard des musées et des commissaires d’exposition. Celui qui est appelé à retirer son œuvre de la rotonde du Guggenheim de New York (Peinture-Sculpture, février 1971), jugée inappropriée par les artistes du mouvement minimaliste américain, subit le sort de l’impérialisme américain depuis la consécration de Robert Rauschenberg à la Biennale de Venise en 1964. En 2005, il prendra sa revanche avec Around the Corner « constituée de deux parois couvertes de miroirs et formant un angle droit. Une œuvre particulièrement audacieuse quand on sait que Frank Lloyd Wright a justement banni tout angle droit de son bâtiment » (Hélène Delye, « Buren et le Guggenheim », Le Monde daté du 6 mai 2006).

👉 Samedi 30 mars 2024, 14h30, au MAC VAL
Une question d’ouverture

Le musée se voit réinventé par certains artistes (Marcel Broodthaers), des commissaires, conservateurs qui en interrogent les formats (Le musée des futurs de Wesley Meuris) ou les ouvertures à d’autres champs (The museum of everything). Il faudra compter sur des personnalités émancipatrices comme le conservateur François Mathey (1917-1993) qui introduisit des formes jugées mineures ou aux formats d’appréciation moins convenus dans le Musée des arts décoratifs (exposition Artiste, Artisan ? préfacée par Duby en 1977). Ses expositions sur les collections personnelles de Jean Dubuffet, les ex-votos ou encore Sucre d’art en 1978 et les Métiers de l’art en 1980 attestent de sa grande ouverture d’esprit pour l’époque.

👉 Samedi 6 avril, 14h30, au MAC VAL
Projection des Courts sur l’art
La ville Louvre de Nicolas Philibert

85 min, Les Films d’Ici, France, 1990
À quoi ressemble le Louvre aux heures désertées par le public ? La vie secrète du musée du Louvre se déploie sous l’œil de la caméra. Ici, on assiste au décrochage et à la restauration d’un tableau, là aux essayages des costumes des gardiens, ou encore aux manœuvres de sécurité. Peu à peu, des personnages apparaissent, se multiplient, se croisent pour tisser les fils d’un récit.

Séance en présence d’Olivier Beuvelet, docteur en Esthétique et Science de l’Art, professeur de lettres et cinéma à Paris, chercheur indépendant et animateur d’un ciné-club en milieu rural "Le cinéclub des Montagnes". Co-auteur avec le cinéaste Jonathan Nossiter de l’essai "Insurrection culturelle" (Stock, 2015).

Cycle IV - Réinventer le musée

👉 Samedi 27 avril 2024, 14h30, au MAC VAL
Visite de l’exposition « L’œil vérité »

L’exposition de la collection mise sur l’inédit avec des pièces que le musée n’avait jamais montrées jusqu’ici. Cela permet de revenir sur les choix faits par les conservateurs, validés ou non par leurs successeurs pendant les qua-rante ans d’acquisition du Département du Val-de-Marne. Nicolas Surlapierre, directeur du MAC VAL, a choisi délibérément la première œuvre acquise en 1982 pour introduire son propos ; la peinture de Joël Brisse n’avait pas été présentée depuis l’ouverture du MAC VAL. Marcel Duchamp questionnait déjà la légitimité d’une œuvre à se voir plus qu’une autre décernée le titre de chef d’œuvre comme la Joconde.

👉 Mardi 14 mai 2024, 18h, aux EMA
Ici et maintenant, une question d’attention

À Paris comme à Londres, la population n’est pas encore familière des galeries de peinture mais elle fréquente le théâtre avec passion. A la fin du 18e siècle, le « tableau vivant » conquiert le public avec Lady Hamilton, la femme de l’ambassadeur d’Angleterre à la cour de Naples. Ces mises-en-scène dépeintes par Elisabeth Vigée Le Brun (Lady Hamilton en Sibylle, 1791–92), amorcent bientôt la question de la performance au sein de l’espace muséal (Marina Abramović, Role Exchange, 1975) ainsi que les interprétations et relectures des œuvres par des artistes contemporains invités des institutions (Louise Hervé et Clovis Maillet). Depuis la série de bandes dessinées How to Look en 1946 d’Ad Reinhardt au fantasme d’Yves Klein imaginant enchaîner les pieds des spectateurs dans le Journal d’un seul jour, le musée et les galeries recourent à diverses stratégies pour capter une attention bien volatile (moins de 28 secondes devant un tableau).

👉 Mardi 28 mai 2024, 18h, au EMA
L’actualité des musées et la délicate question de la restitution

La vision encyclopédique et universaliste des modèles occidentaux est aujourd’hui mise en défaut et les musées sommés de considérer la question de la restitution des œuvres rapportées des campagnes ethnographiques et pillées durant la période coloniale. Depuis les années 70, une campagne de restitution d’objets africains s’organise, bien que longtemps empêchée.

👉 Samedi 8 juin 2024, 14h30
Visite d’atelier au WONDER, au 109 rue de Paris, à Bobigny

Le Wonder est un atelier collectif géré par et pour les artistes. Depuis 2013, le collectif éponyme occupe de larges complexes désaffectés en banlieue parisienne et façonne les lieux qu’il occupe à son image. Des ateliers collectifs, un parc de machines mutualisées, un espace d’expérimentations et d’émergence pour la pensée artistique sont mis à disposition des 70 artistes qui y sont actuellement accueillis.

⚠️ Le nombre de place pour cette visite est limité, inscription préalable : reservation@macval.fr ou 01 43 91 64 23

👉 Samedi 22 juin 2024, 14h30, au MAC VAL
Projection des Courts sur l’art
Projection des deux films en présence de Katharina Kastner, Isabelle Vorle, peintre et réalisatrice, et Alexandra Dupuy-Liri, programmatrice.

—  VILLA EMPAIN de Katharina Kastner (25 min, Moon Embassy, Belgique, Allemagne, 2019)
À travers la restauration de la villa Empain, il s’agit du portrait d’un espace de vie pensé comme une œuvre d’art qui à son tour devient l’écrin d’œuvres d’art.

—  La Visite-Versailles de Pippo Delbono (23 min, Sanosl Productions, France, 2015)
La Visite-Versailles fait partie d’une série de courts métrages dans lesquels dix auteurs-réalisateurs posent leur regard sur la rencontre de personnes en situation de handicap mental avec dix grands lieux de culture. Pippo Delbono nous invite à une déambulation dans le Palais de Versailles où nous suivons la fantaisie touchante et pittoresque de ses deux acteurs

Calendrier des Cours d’histoire de l’art

Renseignements
Gratuit
Inscription recommandée pour la session entière :
reservation@macval.fr ou 01 43 91 64 23
Pensez à bien vérifier le lieu de chaque cours

—  Écoles municipales artistiques (EMA)
71 rue Camille Groult
94400 Vitry-sur-Seine
01 55 53 14 90
ema.accueil@mairie-vitry94.fr

Pas de rendez-vous sur cette période



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