67-AZ-2, 1967.
Huile et bombe aérosol sur toile.
Collection MAC/VAL - musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
© Adagp, Paris 2014.
Photo © Claude Gaspari.
Après des études d’architecture, Martin Barré développe, à partir de 1954, un travail pictural non figuratif, minimal et radical qui interroge le rapport entre surface du tableau et la trace qui s’y inscrit. Ses figures géométriques respectent des formes simples et régulières : carrés et lignes rythment l’espace de la toile. Le fond peint en blanc apparaît dépourvu de centre. Rares sont les figures qui s’inscrivent pleinement et fermement en lui. Tronquées ou isolées, elles traversent la toile et dépassent les limites physiques du tableau pour se prolonger au-delà. Utilisant des formats de tableaux spécifiques, proche du carré et sans encadrement, il utilise successivement le couteau, le tube de peinture à même la toile, ou la bombe aérosol pour créer ses réseaux de lignes dont la rigueur met en valeur les éléments de désordre. Ce fondamental de l’art qu’est le carré, depuis la peinture de la Renaissance, dont il compose l’espace, jusqu’à Casimir Malevitch (1878-1935), se fait chez Martin Barré « élastique », dissonant.