À l’occasion de cette après-midi, une découverte et une activation collective de l’édition Le musée en Mythorama dans l’exposition « Le vent se lève » seront proposées aux participants. Puis, à partir de nos expériences interprétatives mises en partage, nous pourrons inventer de nouveaux protocoles de jeu.
Les mythes livrent une parole obscure, comme les œuvres d’art. Ils ne disent pas les choses, ils les cachent, et c’est à nous de les chercher, de les interpréter. Le fil rouge de la résidence territoriale artistique Mythorama est celui-ci : un fragment de la mythologie correspond à une œuvre.
La résidence a été conçue comme un laboratoire, un espace choral où accueillir, partager et transmettre une diversité de points de vue et de récits sur les œuvres de la collection du MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne.
Elle est le fruit d’un dialogue et d’une collaboration régulière entre l’équipe des publics du musée et Julien Tauber, conteur, depuis bientôt dix ans. Léna Araguas, graphiste et éditrice, nous a rejoints au printemps 2017 pour concevoir les ateliers et les outils graphiques dont nous aurions besoin. Sa présence tout au long de la résidence nous a permis de garder trace des expérimentations menées, en vue de la présente édition.
Nous avons invité ensemble Florence Desnouveaux, conteuse et complice de longue date, à venir porter à deux reprises son regard attentif et précieux sur ce que nous traversions. Puis, nous avons eu envie de confier cette aventure à Émilie Renard, curatrice et critique d’art, pour qu’elle la raconte à son tour, qu’elle la mette en perspective à partir de ses propres champs de recherche.
Douze classes d’établissements scolaires voisins du musée, allant de la 6e à la 1re, ont participé au projet entre octobre 2017 et juin 2019 à l’occasion de neuf semaines de résidence. Dans un jeu entre fragments mythologiques et art contemporain, collégiens et lycéens ont pu éprouver leur capacité à s’approprier et façonner des imaginaires pour nourrir une vision subjective et sensible des récits et des œuvres.
Ils ont ajouté ensemble aux cartels « officiels » la parole fictionnelle et poétique de la mythologie, interrogeant ainsi la place et la forme du commentaire dans l’institution muséale, mais aussi la mémoire que nous pouvons constituer de récits et patrimoines oraux, immatériels, souvent anonymes, tels le conte ou la médiation culturelle.
L’édition Le musée en Mythorama est composée de deux parties : la première documente la résidence et fournit des points de vue complémentaires sur celle-ci. Dans la seconde, des outils et des jeux sont mis à disposition.