Xavier Veilhan (né en 1963 à Lyon, vit et travaille à Paris) développe une œuvre protéiforme, alliant savoir-faire traditionnel et nouvelles technologies. Il travaille sur le familier et l’insolite, l’histoire de l’art et la modernité, en repensant les rapports d’espace et d’échelle, et en interrogeant le statut de l’image contemporaine par sa distorsion.
Xavier Veilhan s’intéresse au mouvement produit par la modernité et la manière dont la machine change notre regard, le démultiplie et nous entraîne dans une dynamique de la vision.
Au MAC VAL, le Mobile N°26 (2015) traverse le toit du musée, comme un mobile préexistant avec des tiges surmontées de globes appuyés sur le toit-terrasse, des sphères suspendues au plafond du hall d’entrée et un élément au sol qui peut se déplacer mais revient en équilibre comme un culbuto. L’ensemble est visible depuis le parvis du musée et combine deux types d’images, une que l’on saisit immédiatement et une qui n’apparaît qu’à condition de rentrer dans le musée. L’image est fractionnée, le spectateur la recompose d’abord de loin puis par son propre déplacement en pénétrant dans le musée.
Les mobiles s’inscrivent dans l’histoire de l’art, mais si l’on peut penser à Calder, Xavier Veilhan développe une esthétique singulière avec la monochromie, la brillance et le reflet des matériaux, et un rapport d’échelle bien particulier qui s’inscrit dans l’espace architectural. L’œuvre est une invitation à entrer au MAC VAL et à découvrir le musée, à « venir prendre l’art ».